THE GREATEST SHOWMAN

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Spoiler

Sous le plus grand chapiteau du monde

Je ne suis pas fan des comédies musicales. Entendre un personnage chanter pour demander à ce qu’on lui passe le pot de confiture, je n’accroche pas.

Et pourtant, dans un style proche de ce que fait Baz Lhurman (Moulin Rouge!), cette épopée sur Barnum, le créateur du cirque tel que nous le connaissons aujourd’hui, m’a frappé en pleine face.

D’abord parce que l’histoire, même si le scénario a été dépouillé au maximum, est très prenante, nous parlant d’un homme qui va au bout de ses rêves. Il sait que le parcours sera semé d’embûches, qu’il y aura des adversaires. Il décide d’en jouer pour se faire sa publicité.

Prendre des phénomènes de foire et se faire de l’argent dessus peut paraître immoral (l’histoire interroge là-dessus), mais lui voit juste le côté business que le show peut entraîner.

Sa vie de famille en est forcément plus décousue.

Quand le succès vient, il cherche alors à s’attacher la respectabilité, en engageant une chanteuse « sérieuse » pour laquelle il crée une tournée aux USA, se mettant du coup en retrait de sa famille réelle (femme et enfants) et adoptives (ses freaks).

Comme on est au cinéma, tout finit bien. Mais on a droit à un tour de manège hallucinant de rythme et de positive attitude, où les numéros chantés sont souvent très agréables. Ils compensent la relative faiblesse des passages romantiques.

L’iconographie est souvent outrancière, mais c’est voulu, car plus que de nous narrer la vraie histoire, on nous raconte la légende et à travers elle l’universalité de thèmes porteurs (croire en ses rêves, le mieux est l’ennemi du bien, mieux vaut un chez soi un peu rustre qu’un clinquant chez le voisin, les différences n’existant que dans nos têtes et os conventions).

Soutenu à bout de bras par un Hugh Jackman épatant de justesse et d’enthousiasme, et secondé efficacement par Zac Effron, le film est certes bourré de défauts, mais il apporte quelque chose de rare en ces périodes moroses : un sentiment de plénitude et de bonheur. Et sortir d’un film en se disant simplement je suis heureux, c’est déjà un pari réussi.

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